Les émotions sont souvent des éléments perturbateurs au sein de la recherche de performance. Pire, une fois atteinte, la performance ne se prolonge pas dans la durée à cause de ces éléments perturbateurs.  

La solution ? Avoir le Flow. Sur le papier, c’est la définition du moment où nous atteignons cet état d’équilibre entre la difficulté d’une situation et nos capacités, entraînant activation, concentration, plaisir, et gestion du temps.  

Mais dans les faits, trouver son flow implique un équilibre délicat entre la routine, la pleine conscience et la performance immédiate. Alors comment trouver son Flow ?

Comment trouver son Flow, et surtout, d’où est-ce que ça vient, ce concept de flow ?

En acceptant ses émotions plutôt qu’en souhaitant les maitriser, en développant une force mentale et en se concentrant sur son objectif, chacun peut explorer les multiples facettes de son flow personnel pour atteindre l’équilibre entre difficulté et capacité.  

Comment atteindre mon état de flow ?

Tout a commencé en Hongrie…

Le psychologue Mihály Csíkszentmihályi est reconnu comme étant le concepteur de la théorie du Flow. Son intérêt pour le sujet est né milieu du XXe siècle, lors de recherches sur le processus créatif. 

C’est en observant des artistes en plein travail que le chercheur hongrois est intrigué par la dissonance entre la concentration extrême, la persévérance malgré l’inconfort, et l’état de bien-être que les artistes ressentent une fois la tâche accomplie. Un mot ressort alors dans le témoignage des personnes observés : la « fluidité ». Le chercheur baptise alors cet état le « Flow ».  

Encore aujourd’hui, ses recherches sont exploitées avec l’ambition d’augmenter l’efficacité et la concentration. Pourtant, ces états ne sont que des conséquences du flow.  

En réalité, les recherches de Mihály Csíkszentmihályi ont principalement pour objectif de comprendre le flow pour permettre aux individus d’être plus heureux et épanouis. « Les meilleurs moments se produisent généralement (…) dans un effort volontaire pour accomplir quelque chose de difficile et qui en vaut la peine », explique-t-il dans son livre Vivre la psychologie du bonheur. 

Steve Strandberg/The Chicago Maroon

Le flow, un moyen de performer dans la durée ? 

A partir des études réalisées sur le sujet, il est possible de distinguer plusieurs indicateurs pour savoir si vous avez atteint votre état de flow :  

  • Être dans l’instant présent, au moment où l’attention est totalement focalisée sur ce que vous êtes en train de faire (c’est le cas des arbitres en rentrant sur un terrain de football) 
  • Connaître la sensation d’avoir pleinement le contrôle sur les actions réalisées et sur l’environnement  
  • Être envahi par les sensations de bien-être et de plaisir, chassant de fait tout état de stress et d’anxiété 
  • Atteindre l’équilibre entre compétences et défi à relever. Vos compétences et la tâche à accomplir s’élèvent simultanément ! 
  • Avoir la sensation d’être coupé de la réalité du quotidien avec une perte de conscience de vous-même 

Quand on entre en état de flow, tous ces éléments ne sont pas forcément réunis, mais une grande partie d’entre eux sont présents. La pleine conscience devient ainsi un outil puissant pour se focaliser sur ce qui est pertinent malgré le stress.  

L’état de flow n’est possible qu’en se concentrant uniquement sur une tâche. On ne peut pas atteindre le flow en réalisant plusieurs tâches à la fois. Chaque activité doit correspondre à un objectif. Surtout, il faut éviter de s’installer dans un environnement qui pourrait distraire et sortir de l’activité. 

Se scorer permet-il d’atteindre son état de flow ?

Se scorer pour comprendre l’impact de ces différents indicateurs est un moyen efficace de savoir comment l’on atteint son état de flow. C’est également une méthode de suivi qui permet de visualiser l’évolution positive ou négative des éléments perturbateurs. En l’intégrant à votre routine, le scoring devient une grille de lecture essentielle au maintien de la performance dans la durée !  

Car en plus d’être agréable quand on le vit, le Flow est bénéfique pour notre santé physique et mentale. Le Flow est source de bien-être : il améliore la concentration, l’estime de soi, la créativité et la performance. 

En effet, cet état optimal déclenche la libération de plusieurs hormones par le cerveau telles que l’endorphine, la sérotonine, la dopamine, l’anandamide et la norépinéphrine. Ces hormones favorisent la mémorisation et la vitesse de traitement des informations, ainsi que la motivation et la créativité. Plusieurs études ont également montré que le flow améliorait les compétences des individus qui l’expérimentent. 

Il ne faut cependant pas qu’une telle sensation de bien-être devienne une expérience permanente ! La particularité du flow réside justement dans le fait que cet état psychologique optimal soit ponctuel. Il est par essence une exception : l’occasion de sortir de sa zone de confort et donc de développer ses compétences pour atteindre ses objectifs. 

Il est important de pouvoir le vivre régulièrement pour en tirer un maximum de bénéfices et s’épanouir. Le flow est un moyen, pas un objectif ! Se scorer ne permet donc pas d’être en permanence en état de flow, mais bien de s’en rapprocher de manière régulière pour impacter la performance le plus longtemps possible !  

 

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